Découvrez la Gemmothérapie : Les Secrets des Extraits de Bourgeons

Découvrez la Gemmothérapie : Les Secrets des Extraits de Bourgeons

Catégories : SANTE

De plus en plus de professionnels de santé sont attirés par la gemmothérapie. C’est une science que l’on redécouvre grâce aux études cliniques réalisées avec ces extraits de plantes. De nombreux thérapeutes sont d’ailleurs surpris des résultats obtenus avec ces bourgeons. 

1. Origine et histoire de la gemmothérapie

Qu'est-ce que la gemmothérapie ?

La gemmothérapie est une branche innovante de la Phytothérapie; elle tire son nom du latin « gemmae » qui signifie bourgeon. C’est une méthode thérapeutique originale, qui utilise des tissus végétaux de qualités embryonnaires, à savoir les bourgeons de plantes et les jeunes pousses. Plus récemment on inclut dans la gemmothérapie d’autres parties embryonnaires – les méristèmes – telles que les radicelles, l’écorce interne de racine ou de tige. Ces parties de plantes sont recueillies fraîches et mises à macérer dans un mélange d’eau d’alcool et de glycérine. D’où le terme générique de macérât Hydro alcoolique glycériné de bourgeons.

 

Histoire de la gemmothérapie

L’utilisation des bourgeons et jeunes pousses de plantes remonte à l’Antiquité. Car les anciens avaient remarqué les vertus particulières de ces parties de la plante en pleine croissance. L’usage des bourgeons s’est développé au Moyen- Âge, à l’ère des alchimistes. On retrouve ainsi mentionné dans les anciennes pharmacopées l’ungentum populeum. Cet onguent qualifié de miraculeux  pour l’époque était confectionné à partir de bourgeons de peuplier ; les bourgeons frais ou séchés de sapin entraient quant à eux dans la composition d’un sirop pectoral. Mais l’emploi des bourgeons de plantes est resté très limité car on faisait surtout appel à la phytothérapie classique.

Il fallut attendre les années 1950-1960 pour que débutent les premières expérimentations concernant les bourgeons végétaux. C’est un médecin homéopathe belge, le docteur Pol Henry (1918-1988) qui eut l’idée de s’intéresser aux cellules embryonnaires des plantes. Il s’inspira un effet de récentes découvertes sur les cellules embryonnaires d’origine animale. C’est ainsi qu’il eut l’idée d’utiliser les bourgeons des arbres. Il constata en effet que les bourgeons possédaient un potentiel thérapeutique important et donna le nom de phyto-embryothérapie à cette thérapeutique. Ces premières analyses chimiques des bourgeons, ainsi que les recherches pharmacologiques furent alors conduites de façon scientifique. Par la suite, c'est au Docteur Max Tétau que l’on doit d’avoir établi les bases de cette méthode originale et efficace qu’il nomma la gemmothérapie.

2. Fonctionnement de la gemmothérapie

Les macérât extraits des bourgeons contiennent un concentré de tout ce qui va faire le végétal. Il y a en effet à la fois des cellules souches embryonnaires, des hormones, des substances vitaminiques nutritives. En fait, c’est tout un végétal en puissance. Il y a en effet dans le bourgeon ce qui deviendra une branche, des feuilles et des fruits. C’est dire son importance.

Par ailleurs, il existe une sympathie naturelle entre les hormones et les cellules souches embryonnaires des bourgeons et l’équivalent dans le corps humain. C’est ainsi que l’on considère que chaque type de bourgeons a une affinité particulière pour un tissu de l’organisme. Ainsi par exemple on pourrait citer l’action du romarin sur le foie, de l’amandier sur les artères. Mais on pourrait parler aussi de l’action de la vigne vierge sur les tendons, de l’aubépine sur le cœur, du boulot sur les défenses immunitaires, du pin sur le tissu osseux, de la framboise et de l’airelle sur les organes génitaux féminins, etc.

3. Quelques bourgeons indispensables

Voici quelques exemples des liens existants entre les bourgeons, les jeunes pousses des plantes et certains de nos organes et de nos fonctions : 

Le bourgeon d’amandier est un draineur des artères et un protecteur du coeur. Tonique cardiaque, il est anti athéromateux et fluidifiant sanguin. Draineur des voies urinaires et biliaires, il peut être utile en cas de calculs. 

Le bourgeon de cassis stimule préférentiellement le cortex surrénalien et augmente la sécrétion des corticostéroïdes endogènes devenant le remède majeur de l’inflammation, de l’allergie et des états de fatigue allant de l’adynamie à l’épuisement. 

Le bourgeon de figuier a une action prépondérante sur l’estomac, et sur toute la sphère digestive en général, il draine l’estomac et le duodénum, agissant sur les ulcères, les dyspepsies, les reflux gastriques et de l’aérophagie. Il facilite la régénération des muqueuses. C’est un bon remède du domaine psychosomatique. Il apporte l’apaisement du corps et de l’esprit. 

Le bourgeon de tilleul apporte le calme et renforce la résistance au stress. Apaisant, calmant, pour un meilleur sommeil, il aide le sevrage des médicaments anxiolytiques et régule le système neurovégétatif (évite les alternances entre excitation et épuisement). 

Comment utiliser les bourgeons ?

Les bourgeons sont mis à macérer dans une préparation contenant de l’eau, de l’alcool et de la glycérine. Comme ils sont très concentrés, il suffit d’en prendre ensuite quelques gouttes. Ils sont vendus dans des petits flacons de 30 ml avec un compte-gouttes. En général, il est recommandé de prendre 15 gouttes deux à trois fois par jour pour obtenir les résultats escomptés. Il faut les garder longtemps en bouche, un peu comme pour l’homéopathie, pour obtenir de meilleurs résultats.

Précautions d'emploi

En principe, les macérât glycériné de bourgeons sont réservés à l’adulte en raison de la présence d’alcool. Autrefois il était pourtant conseillé de les utiliser précautionneusement chez l’enfant. Mais aujourd’hui il est préférable de s’en abstenir sans avoir l’avis d’un professionnel de santé.

Chaque macérât peut avoir des contre-indications. Il faut regarder les étiquettes qui les mentionnent. Ces contre-indications sont en fait celle liée à la plante elle-même dont le bourgeon est extrait. À titre d'exemple, il est déconseillé d’utiliser le bourgeon de bouleau qui contient de l’acide salicylique si on est allergique à l’aspirine. De la même manière et pour la même raison on ne peut pas prendre des bourgeons fluidifiant comme le ginkgo si on est sous anticoagulant; il faut donc consulter un professionnel de santé avant ou observer ce qui est noté sur l’étiquette.

Article extrait du livre Soigner par les bourgeons, Fondements scientifiques par le Dr Jocelyne LOUYOT-SADREUX, le Dr Paul DUPONT et Caroline CHAUSSADE, diététicienne-nutritionniste et naturopathe. 

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